• Bonjour les amis du blog  Poétiquement-Votre !

    Voici deux nouvelles poésies.

     

    L'or des poètes.

     

    Il brille sûrement la nuit,

    comme des pépites dans leur lit.

    On ne doit pas le laisser enfoui,

    comme un trésor qui dépérit.

    L'or des poètes.

    A chaque jour où il luit,

    l'amour le sort de son nid.

    Tel l'oiseau qui renait aussi,

    il s'expose sans répit.

    L'or des poètes.

    Il n'y a rien de plus honnête,

    que regarder par la fenêtre,

    la beauté du monde en fête

    et passionnément la transmettre .

    L'or des poètes.

    Qu'importe le nom qu'on lui prête,

    la poésie ne peut rester muette.

    Qu'importe de quoi elle est faite,

    elle vibre comme le son des trompettes.

    L'or des poètes.


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  • J'AI DU REPIT

     

    Le vent a fait s'envoler les étoles, les souvenirs et les cheveux

    et prise dans sa course folle, il a gardé de moi ce qu'il y a de mieux.

    Une parenthèse de sourires et des regards aux yeux joyeux,

    s'est effacé ce qu'il y a de pire et n'a laissé que les jours heureux.

     

    Je m'en voudrais de te faire croire que j'ai été sage tout le temps,

    en tourbillon, prise dans le noir, j'ai douté plus que de raison.

    J'ai failli changer d'atmosphère, j'ai failli tout quitter aussi,

    mais aujourd'hui ce que j'espère, c'est effacer les jours trop gris.

     

    Calme est le souffle après la tempête,

    bleus sont les cieux dans l'éclaircie,

    je n'irai pas jusqu'à faire la fête,

    mais grâce à Dieu, j'ai du répit.

     

     

     

     


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  • L'HOMME DE LA PLAINE

     

    L'homme de la plaine,

    à le fraîche haleine,

    n'est pas un artiste

    et cela est bien triste.

     

    Une drôle de dégaine,

    il aime les baleines,

    il rêve de la banquise,

    là, sous sa chemise.

     

    L'homme de la plaine,

    a libéré ses chaînes

    et en cette heure exquise,

    sur la poussière, il glisse.

     

    Il a rangé son colt

    et seul il virevolte,

    sur son cheval fourbu,

    qui n'a pas assez bu.

     

    L'homme de la plaine,

    nous chante sa rengaine.

    Seul, il a disparu,

    il est hors de la vue.

     

    Il est parti au loin,

    est allé prendre le train,

    qui part vers l'inconnu:

    Nul ne l'a jamais revu.

     

    Et son cheval fourbu,

    qu'il montait à cru,

    a bu tout le tonneau

    et en est resté penaud.

     

    L'homme de la plaine,

    a rejoint la sienne.

    Seule, sur la banquise,

    elle avait la mine grise.

     

    Elle a retrouvé son sourire,

    en voyant au lin son sbire,

    arriver sans son chapeau,

    juste un sac sur son dos.

     

    Et là, sur la glace,

    l'Amour a fait sa place.

    Sous le ciel de la banquise,

    alors que sa moustache se défrise,

     

    L'homme de la plaine,

    a oublié sa peine.

    Il sort son harmonica

    et danse d'un bon pas.

     

    Pour éviter qu'il glisse,

    elle a posé une pelisse,

    sur le sol immaculé

    et ils se sont aimés.

     

    Oubliant tout,

    le cheval, le colt et le chapeau,

    l'homme de la plaine,

    est devenu un homme nouveau.


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  • ELLE

     

    Avec ses gestes délicats,

    avec sa voix qui murmure,

    elle ne parle presque pas,

    elle a les mains peu sûres.

     

    Elle avance à petits pas,

    une couche sous la ceinture,

    elle parle de l'au-delà

    et du passé qui en elle dure.

     

    Elle revoit très souvent,

    les visages d'avant.

    Elle garde à l'esprit,

    les souvenirs jolis.

     

    Et sous ses cheveux blancs,

    elle sourit de ses rides.

    Ah! Ce coquin de temps !

    Ce sablier qui se vide.

     

    Dans cette chambre blanche,

    où on lui a fait un nid,

    on lui évite qu'elle flanche,

    on lui évite qu'elle crie.

     

    Elle cache ses souffrances,

    elle efface ses désirs.

    Seule, pourtant elle repense

    à son court avenir.


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  • SAINT NICOLAS NOUVEAU

     

    Dans ses pas, à Paris, s'envolent les corbeaux et les pigeons gris ne les trouvent pas beaux.

    Saint Nicolas, joyeux, avance d'un bon pas. Il a posé sa mitre, sa crosse et son cabas.

    Il parcourt le monde, il savoure l'instant. Après sa vie féconde, toute donnée aux enfants.

    Il est devenu un autre, il est enfin lui-même et après tout qu'importe, puisque tout le monde l'aime.

     

    Sous le ciel de Paris, où il n'est pas reconnu, le Bonheur l'a surpris, à chaque coin de rue.

    Il avance à grand pas, nul enfant ne le touche. Le plus grand des sourires s'étire sur sa bouche.

    Saint Nicolas, joyeux, sans efforts, sans soucis, c'est un peu de ciel bleu, sur les toits de Paris.

     

     


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