• JE M'EN VAIS

     

    Comme un bateau sur l'océan,

    comme des rames sur la grève,

    je m'en vais, il était temps,

    avant que le vent ne se lève.

     

    Je m'en vais, tendre courant,

    avant que la fièvre ne me prenne.

    Je m'en vais, chemin faisant,

    évitant le chant des sirènes.

     

    Je m'en vais, tranquille sur l'eau,

    bien à la proue de mon bateau.

    Saluant les nuages au passage,

    évitant récifs et mirages.

     

    Je m'en vais, le croirez-vous ?

    Prenant mes jambes à mon cou.

    Je m'en vais, je ne sais où,

    sans gilet ni garde fou.

     

    Je m'en vais, là-bas au loin,

    écoutant le chant des baleines,

    pour un voyage au long cours,

    le sang battant dans mes veines.

     

    Je m'en vais voir se lever le jour,

    sur une île sauvage et lointaine.


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  • Chers amis.

    Voici, pour vous, une toute nouvelle poésie.

    A l'heure.

     

    Que sur les ondes claires, puis-je y naviguer !

    Que sur l'onde légère, mon esprit s'y glisser !

    Je remonte le temps, j'avance dans l'avenir.

    J'attends que de l'Amour, se taisent les soupirs.

     

    A l'heure où les insectes ont fermé leurs élytres.

    A l'heure où les chatons cessent de faire les pitres.

    A l'heure où les persiennes closes cachent les destinées.

    A l'heure où les roses embaument des jardins enivrés.

     

    Que sur les ondes claires, puis-je y naviguer !

    Que sur l'onde légère, mon esprit s'y glisser !

    Quand l'heure où l'âme rougit d'insidieuses pensées.

    Quand le corps s'assoupit, immuable naufragé.

     

    J e remonte le temps, j'avance vers l'avenir.

    Je n'entends plus insectes, ni chatons, ni soupirs.

    Derrière les persiennes, doux présent, que choisir ?

    Un beau bouquet de roses, qui va s'épanouir.

     


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  • Voici enfin, ma dernière création.

     

    PLACE

     

    Nul ne regrette, nul ne végète.

    Mais pourquoi craindre l'immortalité ?

    C'est dans un souffle que tombent les bêtes.

    C'est dans un cri que nait l'humanité.

     

    Et si l'envie nous vient de faire la fête,

    dans un rythme têtu, dans un rythme entêté,

    et si le besoin nous vient de dépasser la mort,

    alors, nous choisirons le plus beau des décors.

     

    Place à ceux qui croient qu'il y a la vie après l'au-delà.

    Place à ceux qui croient qu'une mort entraîne une autre vie ici-bas.

    Place à ceux qui espèrent à un bonheur, toute leur vie entière.

    Place à ceux qui attendent une divine réponse à toutes leurs demandes.

     

    Et que nul ne regrette, nul ne végète.

    Ici, sur la terre, ayons la main verte et le coeur ouvert à l'univers.

    Car, pourquoi craindre l'immortalité?

    C'est dans un souffle que tombent les bêtes.

    C'est dans un cri que nait l'humanité.

     

     


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  • Chers amis,

    Voici une autre poésie, quelque peu fantaisiste...

     

    La brume qui luit.

     

    Par l'inflexible onde qui comble le pourtour,

    par l'inflexible sonde qui orne tout autour,

    nullement je me balance, semblant est le contour,

    d'une vie transhumance, qui m'effleure nuit et jour.

     

    Je ne suis qu'innocence, rondes sont mes amours,

    j'en fais, en l'occurrence, de ma vie le parcours.

    Où suis-je et que fais-je, en cet instant précis?

    Des vers, comme un arpège, sans sens mais plein de bruit.

     

    C'est alors que s'allègent, mon coeur et mon esprit,

    qui sont, dans ce cortège, de la brume qui luit.

     


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  • LE DANSEUR

     

    Moi, j'admire son élégance, son style et son maintien.

    J'aime comme il se balance, comme il bouge ses hanches, ses reins.

    Sa danse, c'est une délivrance, c'est un cadeau, presque divin.

    C'est empli de gestes d'innocence, à la fois sûrs et enfantins.

     

    C'est fou comme il mène la danse, comme il se donne, plein d'entrain !

    Moi, à le voir, je suis en transe. Dans les nues, je suis son chemin.

    Comme il est beau, comme il est juste, dans ses déplacements sereins.

    Je sens, quand il bombe le buste, qu'il s'envole jusqu'au lointain.

     

    Comme j'aimerai qu'il m'emporte, qu'il me prenne entre ses mains.

    Comme un oiseau, qu'il m'ouvre la porte et qu'il me serre contre son sein.

    Entraine-moi donc dans ta danse et qu'elle dure au-delà du temps.

    Que nul ne vienne stopper l'évidence, d'une offrande pure, d'un miracle incandescent !

     

     

     


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