• LA PLUME

     

    La plume était grande, douce, longue et soyeuse,

    si blanche de couleur, teintée de reflets bleus.

    Posée sur un plateau aux images vaporeuses,

    elle semblait rêver dans son décor précieux.

     

    Elle paraissait attendre qu'une main  s'en saisisse,

    si délicatement, comme un vase en cristal,

    et comme un trésor que des doigts fins polissent,

    elle jouait à se faire plus belle et plus rare.

     

    Puis, le moment vint où on autorisa,

    à une jeune main, qui pourtant voyagea,

    à prendre cette plume, à s'en servir aussi,

    sous les rayons de lune, au soleil de sa vie,

    à balayer avec, de son duvet neigeux,

    toutes imperfections qui déplaisent à Dieu.

     

    De droite et de gauche, en haut et puis en bas,

    la plume d'elle s'approche, caresse et puis d'en va.

    Puis, elle revient, si propre, épousseter le tout,

    du plus profond, de sorte que l'esprit soit surtout,

    le plus pur, le plus sage, qui lui eût été donné,

    que, de son plus jeune âge, elle eût à nettoyer.

     

    Aujourd'hui, dans ses plus beaux atours,

    après s'être fait attendre, et après maints détours,

    après quelques regrets, elle fête son retour:

    le Bonheur peut reprendre, la Paix suivre son cours,

    la plume se suspendre, au fil du temps des jours,

    et la main vagabonde, suivre sa destinée,

    et de sa vie féconde, d'une plume signer.

     

     

     

     

     

     


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  • Et une autre récente poésie!

    Je suis une mamie.

     

    Je suis une mamie,

    je dors la bouche ouverte.

    Je suis une mamie,

    ah, quelle découverte!

     

    Je suis une mamie,

    j'ai de bien belles dents.

    Je suis une mamie,

    j'ai peur du changement.

     

    Je suis une mamie,

    je marche plus lentement.

    Je suis une mamie,

    je fuis tous les tourments.

     

    Je suis une mamie,

    j'aime beaucoup le calme.

    Je suis une mamie,

    j'aime regarder les flammes.

     

    Je suis une mamie,

    le soir, je fais de la soupe.

    Je suis une mamie,

    j'ai un peu le dos qui se voute.

     

    Je suis une mamie,

    j'ai plein de souvenirs.

    Je suis une mamie,

    je ne pense pas à mon avenir.

     

     


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  • Bonjour fidèles lecteurs de mon blog.

    Voici la poésie du jour, inspirée par...

    Le vent coquin.

     

    Comme il est coquin, le vent qui se lève,

    il soulève les jupes et met du sourire aux lèvres.

    Il fait claquer les drapeaux et s'envoler les oiseaux.

    Il fait se lever les grands-voiles et s'hérisser les poils.

    Il caresse la peau, en un signe de tendresse,

    il ébouriffe les cheveux et se détendent les tresses.

    Il sèche le linge et effarouche les singes.

    Comme il est coquin le vent qui fait se pencher les arbres,

    il fait partir les bateaux et fait tomber les armes.

    Le vent chuchote,murmure,souffle, siffle,

    il s'exprime sans relâche, il est tendre ou il gifle.

    On l'aime ou on ne l'aime pas, mais le vent est toujours là.

     


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  • Bonjour chers amis de mon blog.

    Voici une poésie toute fraîche, des jours derniers.

     

    En toute amitié.

     

    Et je te montrerai la petite colline,

    d'où on distingue au loin Paris et sa grise mine.

    Et je te montrerai le tout petit étang,

    où le héron engoncé se mire parfois dedans.

    Et je te montrerai chacune des fenêtres,

    aux rebords parsemés de pierres par la nature offertes.

    Et je te montrerai mes petites collections,

    d'animaux roux et d'éléphants,

    doux souvenirs et émotions d'antan.

    Oui, tu entreras dans mon intimité,

    le jour où tu voudras me faire preuve d'amitié.

    Certains y sont venus et d'autres y sont restés,

    non, je ne te laisserai pas attendre seul, sur le palier.

    Je te ferai découvrir les murs de mon petit palais,

    toi, le prince "qu'on sort", viens donc me visiter.

     

     


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  • Et une seconde pour la route.

    Et si...

    Et si les murs avaient gardé les échos de nos mots, de nos ébats.

    Et si l'âge mûr avait fait oublier les traces de notre jeunesse ici-bas.

    Et si le passé avait retenu les meilleurs moments de nos vies.

    Et si du toit étaient descendus toutes nos larmes et tous nos oublis.

    Dans les maisons de nos rêves, il y aurait sûrement des trêves,

    et dans les jours qui se lèvent, des rideaux légers qui s'emmêlent.

    Dans les maisons de nos rêves, il y aurait tout à refaire,

    pour oublier les sombres repères, pour que toutes nos peurs s'achèvent.

    Des fauteuils capitonnés, de beaux meubles en bois lustré,

    pour faire de notre vie un cocon,effacer toutes nos désillusions.

    Et pouvoir regarder en face, ne plus se  faire de grimaces,

    et pouvoir admirer autour, les marques de Joie et d'Amour.

    Et si les sols étaient imprégnés de nos pas souples et légers,

    et si de la maturité, de la sagesse était née.

    Et si ce qui était perdu , passait pour presque inaperçu.

    Et si de toutes nos fondations , transparaissait ce qui est bon...


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